Yegg Magazine – Filles Héroïcomiques

6 mars 2012 § Poster un commentaire

06 mars 2012. Oubliez les jeux de mots pourris de votre collègue de travail lourdingue ! Le maître du jeu de mot tiré par les cheveux jusqu’à la racine, c’est Bibeur Lu.

On ne connaît pas grand chose de cet auteur de bd breton, si ce n’est qu’il a un faux air de Gainsbourg, que son sport favori, c’est la vronte australienne, que sa marque préférée, c’est Pipo en Amérique, et qu’il se passionne pour les couverts en plastique et la chimie séquentielle. C’est ce qu’on peut lire sur son  blog. Étrange, n’est-ce pas ?

Son dernier album, tout aussi surprenant, est un vrai choc humoristique. Ok, la lecture des premières pages est à la limite du supportable. Les jeux de mots qui s’y succèdent sont tellement lourds que vous avez envie de vous frapper la tête avec le bouquin et de crier Remboursé. Les gags sont tellement pesants qu’ils vous entraînent au fond, comme si on vous avait coulé les pieds dans du béton et jeté dans un étang. Mais tout à coup, vous comprenez ! Vous remontez à la surface, léger, et vous entrez dans une autre dimension, celle où l’humour absurde règne en maître…

Oui, les jeux de mots que vous lisez sont toujours aussi foireux, mais vous vous en délectez. Vous jubilez de cette mise en scène tarabiscotée que Bibeur Lu utilise à chaque fois pour amener les gags les plus improbables. Chaque chute devient une farce, comme un cadeau ringard dissimulé dans un emballage très soigné et très chic. Petit à petit, c’est une véritable complicité qui naît entre vous et Bibeur Lu. Et vous vous sentez malin de ne pas trouver ces gags pathétiques.

Bibeur Lu est Plus lourd que l’air, oui, mais beaucoup moins lourd qu’il en a l’air, beaucoup moins.

Article écrit par Nicolas Rouhaud pour Yegg Magazine

Le Mensuel de Rennes

8 janvier 2012 § Poster un commentaire

itunes pic•  01 mars 2012. Tout comme David S. Khara et Thomas Geha, Claude Bathany lit un extrait d’un de ces ouvrages pour Rue des Livres, le salon du Livre de Rennes Maurepas. Pour l’occasion, il a choisi de lire le texte de « La princesse qui chantait comme une casserole ».

Blog de Li-an

30 mars 2011 § Poster un commentaire

• 30 mars 2011 •

Les éditions Gargantua : L’interview. Dans un souci de démocratie ouverte, après les scénaristes, les dessinateurs et les coloristes, il était temps de donner la parole aux éditeurs. Gargantua est une petite et récemment fondée maison d’édition dont les cofondateurs, Marc Lizano et Joël Legars, sont aussi dessinateurs/auteurs. Ils se démarquent des autres petites maisons par une approche plus surprenante et un début de catalogue très varié. Ça m’a donné envie de creuser un peu la chose.

Chème & Priet-MaheoD’où vient le nom « Gargantua » ?
Marc Lizano – Il y a comme une connexion entre mes envies, celles de Joël et ce que nous cherchions comme nom d’une maison d’édition. D’abord, à la Fédération française de Comix, nous avions une petite collection de nouvelles illustrées qui s’appelait la petite bibliothèque de Maître Pantagruel, Gargantua est aussi un personnage qu’on ne retrouve pas que chez Rabelais puisque Joël en a retrouvé (pas dans l’annuaire bien entendu) du coté de Erquy, mais dans d’autres endroit en France, où l’on trouve pas mal de légendes avec des ogres ou des géants, comme on trouve des dames blanches aux quatre coins du pays… Et puis, nous souhaitions un nom qui permettent d’associer nos envies de livres illustrés, une image un peu littéraire de l’édition, mais associée avec un coté toujours très visuel, comme peut l’être l’œuvre de Rabelais. C’est une littérature ancienne, ancrée dans l’imaginaire et elle est peu lue finalement, elle reste très étudiée. Le plus étonnant , c’est peut-être qu’il n’y ait pas déjà eu une maison d’édition avec ce nom.
Joël Legars – Dans mon esprit, Gargantua est même un des premiers piliers de la littérature française, avec ça, on lui associe tous des valeurs d’abondance, d’audace, de liberté, de force…

MazurieVous êtes deux, Marc Lizano et Joël Legars, à l’origine de Gargantua. Comment s’est fait la rencontre et pourquoi une maison d’édition ?
ML – Nous nous connaissions comme dessinateurs, avons partagé un atelier sur Rennes et avons le même goût pour le livre, avec parfois les même goûts pour certains titres. Après la petite expérience en micro édition associative avec aussiFrançois Ravard, nous souhaitions prolonger l’aventure avec la création d’une maison d’édition, avec une réseau de diffusion et de distribution pro (convenable). Ce qui est le cas aujourd’hui…
JL – En fait, il y a un tas de raisons qui nous ont pousser à faire le pas. L’indépendance éditoriale évidemment, mais aussi l’envie de voir certains types d’ouvrages dans les librairies. Marc, comme moi, avons un penchant pour la littérature illustrée à « l’anglo-saxonne », c’est à dire une littérature illustrée qui ne se borne pas à la jeunesse mais à tous les publics. Nous avons pour projets par exemple,dans les mois à venir, de publier des nouvelles qui seront mises en image par de talentueux illustrateurs.

Queille & LizanoQuels sont les objectifs de Gargantua, combien comptez vous sortir de livres par an (si c’est programmé) ?
ML – Nous avons une petite structure mais il y aura une vingtaine de livre tous les ans. Il faut dire aussi que nous avons une collection de petits formats jeunesse, évidement plus facile à mettre en place qu’un récit de bande dessinée de forte pagination, que nous publierons par ailleurs…
JL – Nous avons déjà une multitude de projets, la difficulté est de ne pas nous laisser tenter par trop de belles propositions mais de garder notre cap.

Comment vous situez-vous par rapport aux grandes maisons d’éditions et aux petites ?
ML – Comme un petit éditeur qui débute, avec des envies de livres assez précises et un travail à notre échelle, c’est à dire assez modeste. Une ligne éditoriale autour des livres d’images, soit des livres illustrés, des bandes-dessinées et quelques artbooks en projet.
JL – L’image restera au centre de nos publications avec l’ambition par ce biais, de donner à lire ou/et à découvrir de beaux textes si possible à un large public.

Est-ce que l’on peut vous envoyer des projets ?
ML – Bien entendu. Ensuite, c’est limité à nos possibilités de publications, à nos goûts, puisque nous n’aurons pas la nécessité de publier « juste » pour alimenter la machine.

Legars & LizanoQuels sont vos goûts personnels ?
ML – Ah ben en vrac, ça va de LCDSoundstem aux Wedding Present, en passant par par James Yuill ou dominique A en musique en ce moment,Coloane ou certains feuilletonistes du début XXème.
Coté image, c’est très vaste entre Chas AddamsSempéde StælHenri RivièreMathurin Méheut,
JL – Côté beaux-arts, SoutineDubuffetVilleglé… et du dessin,Sempé,AvrilWyeth… De la littérature ModianoBoveSimenon,Dostoïevski

Quels gens aimeriez-vous publier ou auriez aimé publier si ça n’avait été déjà fait ?
ML – Les vents contraires de Wauters et ChapronBlutch ou David B.
Gary Larson, ça aurait été bien mais c’est très cher. Et puis Macherot aussi bien sûr. Il y en aurait tellement là aussi.
JL – Gary Larson, c’est sûr, mais tellement de belles choses en fait… Chlorophylle… L’ascension du haut mal… Le cirque Flop de Petit-Roulet et Martiny… Catherine Certitude… Chester BrownDavid de Thuin etc…

Est-ce qu’il y a des projets « spéciaux » dont vous aimeriez parler ?
ML – Précisément ? Entre ce qui ne se fera pas, ce qui n’est pas encore signé, c’est difficile. J’ai envie d’une collection de livres avec collaboration avec des musiciens (Dominique A et David Gedge seraient les premiers), une collection de nouvelles illustrées qui va démarrer à la fin de l’année et un projet pas signé autour de quelques inédits d’un illustrateur disparu qu’on adore, pour un projet inachevé qui serait écrit par un auteur jeunesse avec qui j’ai déjà publié, dont les illustrations seraient complétées par un autre illustrateur contemporains qu’on adore et qui tient le premier (le disparu) pour une de ses influence majeure. Ca irait plus vite de donner les noms mais ça ruinerait mon teasing en fait : ). Puis, d’autres idées encore vagues ou de l’ordre du fantasme.
JL – Héla! On ne va pas tout dévoiler… En tout cas, la collection de petits formats pour la jeunesse sur laquelle nous travaillons en ce moment m’enthousiasme; Jean-Christophe MazurieYannick ThoméDelphine Priet-Mahéo, pour ne citer qu’eux, nous ont apporté de très beaux projets.

• 16 février 2011 •

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patte de velours et alchimiste

Les éditions Gargantua, sous la direction éclairée de Marc Lizano et Joël Legars, propose un petit artbook sur le grand Beuville dont j’ai moultement parlé sur ce blog. À peine 32 pages qui zooment sur le travail de plume et de gouache, cherchant à montrer la matière et le rendu plus que l’image elle même. C’est frustrant et émouvant à la fois. Beuville simplifie la forme et dépose les couleurs pas taches, c’est très stimulant, ça donne une vie intense. Ça donne surtout une furieuse envie de se mettre au boulot.

• 05 mars 2010 •

Les éditions Gargantua. On m’annonce la naissance de Gargantua, une nouvelle petite maison d’édition rennaise qui présentera ses cinq premiers livres – dont celui consacré à Beuville – au festival de St Malo. Il y a donc des artbooks, des romans graphiques et de la BD jeunesse. Voilà un bébé qui ne vous empêchera pas de dormir…

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