LA LÉGENDE DE SAINT JULIEN L’HOSPITALIER

16 Mai 2012 § 1 commentaire

032 La légende de saint Julien l’Hospitalier. Texte de Gustave Flaubert, dessins de René Follet. Éditions Gargantua. Première édition septembre 2012. Format 160×240 mm. 48 p. quadri sur offset 170g, couverture souple 300g (ISBN 978-2-36325-040-7 Diffusion EDI Diffusion / Distribution SODIS). Prix : 12,00€ • Accéder à la boutique •

Trois contes présente trois nouvelles, Un cœur simple, centré sur Félicité, inspirée par Julie, nourrice puis domestique des Flauberts, puis de l’écrivain seul jusqu’à la mort de celui-ci, La Légende de saint Julien l’Hospitalier, conte sur la vie d’un saint aux temps médiévaux, et Hérodias autour de la figure de Jean le Baptiste. La Légende de saint Julien l’Hospitalier est publié en 4 épisodes dans Le Bien public du 19 au 22 avril, puis avec les autres nouvelles le 24 avril 1877. Trois contes est bien accueilli par la critique. Les premières ébauches de plan de La Légende de saint Julien l’Hospitalier datent de janvier 1844 lorsque Flaubert, séjournant chez son père à Rouen, découvre les vitraux de la cathédrale de Rouen représentant la légende de Julien l’Hospitalier et une statuette en pierre du saint dans l’église de Caudebec-en-Caux. Par ailleurs, Flaubert a eu pour maître de dessin le graveur rouennais, Hyacinthe Langlois, qui publia un Essai historique et descriptif sur la peinture sur verre dans lequel il s’attache particulièrement aux vitraux de la Vie de saint Julien dont il donne une reproduction chère à l’écrivain qui l’utilisera pour l’édition de luxe de son ouvrage. Il reprend ses travaux sur Saint Julien en mai 1856 après la publication de Madame Bovary, puis en 1875, lors d’un séjour estival à Concarneau et l’écrit en cinq mois. La violence des actes de saint Julien et le bestiaire animal décrit témoignent d’une grande puissance d’évocation chez Flaubert, soutenue par une écriture maîtrisée et précise.

Ce diaporama nécessite JavaScript.

Gustave Flaubert naît à Rouen le 13 décembre 1821. Son père dirige l’Hôtel Dieu de Rouen. Il connaît dès l’enfance, la monotonie de la vie de province où il puise sans doute le goût de l’observation méticuleuse. En février 1832, il entre au collège Royal à Rouen où il se révèle doué mais indiscipliné. Il rédige en 1834, le journal manuscrit Art et Progrès, où les nouvelles théâtrales tiennent une place importante. Au cours de l’été 1836, il rencontre à Trouville Maurice Schlesinger, et surtout sa femme, Elisa, pour laquelle il nourrît un amour sans espoir. Cette passion est à l’origine de L’Éducation sentimentale (1843). Il commence les Mémoires d’un fou (1838). L’année suivante, il écrit Rêve d’enfer et La Main de fer. Il publie également dans une revue littéraire rouennaise Le Colibri, sa première œuvre : Une leçon naturelle : genre commis. Flaubert part pour un voyage dans les Pyrénées et en Corse en 1840. L’année suivante, il s’inscrit à la faculté de droit à Paris. En 1842, il n’a que vingt ans, il écrit Novembre. Refusé à son examen de droit, il entreprend la première version de L’Éducation Sentimentale. Sur la route de Pont l’Évêqueen 1844il est victime d’une attaque nerveuse. Marqué par cet accident, son père ne veut plus qu’il poursuive ses études. Il s’installe à Croisset, près de Rouen. En 1846, Flaubert perd son père et sa soeur. Il habitera désormais avec sa mère. Il rencontre Louise Colet qui devient sa maîtresse. Pour remédier à ses troubles nerveux, les médecins lui prescrivent un séjour dans les pays chauds. Il part avec son ami Maxime Du Camp, en Orient en 1849. Ils visitent l’Égypte, la Syrie, Beyrouth, Jérusalem, Rhodes, Constantinople et Athènes. Il achève la Tentation de Saint Antoine. En 1851, il repart à Sparte et dans le Péloponnèse, visite Patras, Brindisi, Naples, Rome, Florence. Un voyage qui dure près de deux ans. Il rompt en 1854 définitivement avec Louise Colet. Deux ans après, Madame Bovary est publié dans la Revue de Paris qui le tenait occupé depuis 1851. C’est un énorme succès. À cause de son libéralisme, on prit prétexte de quelques scènes du roman pour des poursuites contre l’auteur. L’année suivante Flaubert est acquitté. Pour l’étude de son nouveau roman Salammbô, il part en 1858, pour Constantine, Tunis et Carthage. Après cinq années de travail l’oeuvre est achevée. En 1869, L’Éducation Sentimentale est édité et ne connaît qu’un médiocre succès. Flaubert a la douleur de perdre sa mère en avril 1872. Très affecté, « Je me suis aperçu depuis quinze jours que ma pauvre bonne femme de maman était l’être que j’ai le plus aimé. ». De retour à Croisset, il médite le projet de Bouvard et Pécuchet. Deux ans après sa sortie, la Tentation de Saint Antoine est un échec. Flaubert travaille, mais souffre de rhumatisme et de neurasthénie. En 1877, il s’installe à Paris et termine Hérodias. Pendant l’hiver dur et froid de 1879, Flaubert est à Croisset. Il lit les épreuves de Maupassant Boule de Suif, qu’il déclare être « un chef d’œuvre de composition ».

Le 8 mai 1880, Flaubert meurt brusquement d’une attaque, laissant inachevé son roman Bouvard et Pécuchet. Zola, Goncourt, Daudet, Banville, Maupassant, Coppée, Huysmans, Hennique, Alexis, Céard le conduisent au cimetière dans la sépulture des Flaubert.

René Follet est né à Bruxelles, le 10 avril 1931. Il n’a guère plus de 14 ans lorsqu’il réalise ses premières images : une série de chromos illustrant le roman de R. Stevenson, L’Ile au Trésor, pour une grande marque de chocolat ! Il dessine en outre pour la revue des Scouts de France, Plein Jeu. À 18 ans, il collabore au journal Spirou : il y illustre des contes et récits, ainsi que diverses rubriques. En 1950, toujours pour Spirou, il réalise ses premières bandes dessinées en mettant en images quelques Belles Histoires de l’Oncle Paul. C’est la même année qu’il entame une collaboration avec les Editions du Lombard et le Journal Tintin. Il y poursuit d’abord l’illustration commencée par P. Cuvelier, d’un feuilleton-western, puis y met en images quelques Récits authentiques en quatre planches. En 1956, tout en produisant de multiples illustrations pour divers éditeurs de livres et de revues, tout en continuant aussi de collaborer à Spirou et Tintin, il crée Peggy, petit Oiseau sans Ailes, une BD pour La Semaine de Suzette. En 1967, sur des scénarios de M. Tillieux, il dessine S.O.S. Bagarreur pour Spirou. En 1970, avec le scénariste Y. Delporte, il crée Les Zingari pour Le Journal de Mickey. Mais, en 1974, c’est Tintin qui publie sa première série réaliste à suivre, Ivan Zourine, scénarisée par J. Stoquart. Celui-ci adapte également pour lui L’Iliaded’Homère en BD (2 albums chez Glénat). À partir de 1978, René Follet anime les aventures de Steve Severin dans le magazine hollandais Eppo (3 albums chez Glénat). Dans les années 1980, pour Spirou, il reprend, avec J. Stoquart et A.P. Duchâteau aux sénarios, la mythique série Jean Valhardicréée par Jijé et Doisy. Il entame ensuite une collaboration avec les Editions Lefrancq où il illustre les romans d’Henri Vernes Bob Morane et de J. Flanders (alias J. Ray) Edmund Bell. Scénarisées par Lodewijk, les aventures d’Edmund Bell donneront lieu à une BD dont il dessinera 4 albums. En 1990, Loup Durand adapte son roman Daddy et lui confie la mise en images (2 albums). Sa carrière volontairement discrète et surtout vouée à l’illustration de supports publicitaires, d’ouvrages documentaires et de romans, fera de René Follet le plus «célèbre méconnu» des grands maîtres du 9e Art. Épisodiquement, la passion de la BD le reprend cependant. Ainsi, lorsque A.P. Duchâteau lui demande d’illustrer la couverture de son livre Les Masques de Cire sur la fameuse Mme Tussaud (Ed. Casterman), l’histoire le fascine tellement qu’il presse son auteur de l’adapter en bandes dessinées. Il en résultera Terreur, un diptyque d’une rare beauté qui honorera la collection «Signé» du Lombard de deux nouvelles signatures prestigieuses : Follet – Duchâteau. Le premier tome de cette splendide BD réalisée en couleurs directes paraît en novembre 2002… En septembre 2003, le Chambre belge des Experts en Bande Dessinée a attribué à René Follet le Grand Prix du Dessin pour « Terreur ». Avec Jéromine Pasteur, écrivain de renom et bien connue pour ses nombreux best-sellers édités chez Laffont, il réalise en 2005 Shelena chez Casterman, toujours en couleurs directes… En 2007 paraît son dernier album de bande dessinée : L’étoile du soldat en collaboration avec Christophe De Ponfilly.



Tagué :, , ,

§ Une réponse à LA LÉGENDE DE SAINT JULIEN L’HOSPITALIER

Laisser un commentaire

Qu’est-ce que ceci ?

Vous lisez actuellement LA LÉGENDE DE SAINT JULIEN L’HOSPITALIER à Le Blog de Monsieur Gargantua.

Méta